GR20 : du 14 au 28 juillet 2009
Préambule










A tous ceux avec qui on a échangé quelques mots, quelques pas ou pleins de moments, Lili et Laurent les voisins de Miribel Lanchâtre, Ludivine et Franck les urologues, Marion et Brice les jeunes, Anaïs et son militaire, Guillaume et Luc, les mamans Chantal, Cathy, les filles Pauline et Julia, Willie et Morgan les jeunes cool, les trois copines, Anne-Claire, Christelle et Isabelle, les 26 kg, la jeune allemande et la vieille allemande, Rémi le roux et ses deux copines, les Suisses, Sandrine et Michel les profs de St Raph, Bert et Tine les flamands, Alain le GO, et la québécoise ... Annik, la 100% bonne humeur, la citoyenne du monde et ... la chouette nana !
Vaste et riche chemin parcouru de Calenzana à Conca comme le montre le tee-shirt : nature, évasion, rencontre, découverte et aventure au programme.
Dimanche 12 juillet 2009
Vizille - Calvi
Départ de Vizille en voiture à 11 heures 15, passage chez Maud à Grenoble afin de lui confier le véhicule pendant notre absence. A 12 heures nous prenons le bus à la gare de Grenoble et à 13 heures nous arrivons à l'aéroport de Lyon pour décoller à 15 heures.
A 16 heures 10 nous atterrissons à l'aéroport de Calvi. Il fait super beau et chaud. Un taxi nous mène à notre hôtel que nous avons réservé, à quelques mètres de la plage de Calvi. Il est seulement 17 heures. Et oui 6 heures à peine avoir quitté notre maison nous nous retrouvons au bord de la mer.
A notre arrivée sur l'aéroport : l'odeur du maquis et au fond se profilent les montagnes de Corse et ... le GR20.

Après avoir posé nos sacs, visite de Calvi, avec sa citadelle les pieds dans l'eau et ses nombreuses petites ruelles avec vue sur la mer.

Du haut de la citadelle, une vue magnifique sur le port, le golfe et les montagnes.

Après cette petite ballade sur les hauteurs de Calvi, retour sur le port à contempler les bateaux : des yachts plus beaux et plus luxueux les uns les autres.
Où est la crise ?!

Tout cela pour terminer la journée, dans un restaurant sur le port, à déguster des langoustes.
Et oui on ne se prive de rien aujourd'hui.
Demain le Gr20 nous attend.

Lundi 13 juillet 2009

Calvi - Gîte de Calenzana

Rédaction des cartes postales sur la terrasse devant la chambre d'hôtel. Derniers instants de luxe. C'est plus sûr avant qu'après ! Avec Philippe, on ne remet jamais au lendemain ce que l'on peut faire le jour même ou 15j après. Et puis, il y a le poids des timbres en moins. OK, sur 15kg, on n'y voit rien.
Le bus étant à 14h30 sur la place de la porteuse d'eau, c'est naturellement sur le port que nous poussent nos pas : fascination de Philippe pour tous ces bateaux et allées et venues nautiques.
On n'allait quand même pas partir de Calvi sans avoir mis les pieds dans l'eau de sa magnifique baie. Mer chaude car eau peu profonde. Jolie plage.
Mec un peu décalé mais terriblement motivé !
Dernière petite salade avant les pâtes, lentilles, charcuteire, wasa et autres délices ! Quant à la vue : plage, baie et citadelle.
Des deux grand-mères, laquelle préférez-vous ?
Après 15kms de bus, gîte de Calenzana sous un soleil de plomb. Premières rencontres des futurs randonneurs : des guitaristes jamais revus ensuite, Michel et Sandrine.
Village perché au nord de Calenzana.

Mardi 14 juillet 2009

Gîte de Calenzana - Refuge d'Ortu di u Piobbu

Départ avec le lever du jour à 5h45. On prend tout de suite le bon rythme et puis surtout, on redoute le soleil. Comme on avait repéré le départ du GR la veille, c'est d'un bon pas que l'on franchit les premiers hectomètres de route goudronnée. Cette tenue sera celle des 15 jours sans dérogation.
Voici le départ "officiel" du GR20 : panneau en bois à côté d'un vague filet d'eau.
L'ascension commence au milieu de la végétation du maquis. Doucement, Calenzana s'éloigne dans le petit matin.

Le chemin est bien tracé. On ne cherche pas encore les marques rouges et blanches.Par contre, le sac est déjà trop lourd.
Calvi et sa baie sont toujours visibles au loin. La vallon est bien exposé puisque nous restons tout le temps de la première partie de l'ascension à l'ombre. On marche d'un bon pas, pourtant pas suffisant pour rattraper trois filles parties quelques minutes avant nous :les trois copines. A l'endroit de la séparation du GR20 et du Mare e Monti, une bombe nous dépasse. C'est une québécoise à l'accent chantant qui attaque sec avec un sac même plus gros que les nôtres. Et bien, les adeptes du GR sont des sportives. On n'a plus qu'à s'accrocher les isérois.
On les rattrapera avant le col lors de la pause du promontoire, Annik étant entrain de chauffer le compeed pour des amorces d'ampoules.
Après une pause au premier col : bocca à u Saltu, nous attaquons déjà un passage où les bâtons regagnent le sac à dos, où les mains rentrent en action. et où l'on surveille les marques rouges et blanches : une tous les deux à dix mètres.
Dans ce passage, on s'est fait doubler par deux jeunettes dont les mamans sont un peu derrière.
Départ de la pause suivante à bocca (col) à u Bazzichellu. A priori, le gros du dénivellé, 1300m pour cette étape est derrière.
Quelques minutes après, on aperçoit le premier refuge. Pourtant, avant de l'atteindre, il faudra faire un grand tour de trois quart d'heure sous le soleil de 11 heures.
En vue du refuge, les jeuns nous rattrapent et c'est ensemble que se finit la première étape.
On s'installe alors dans le refuge. Nos réservations, ils s'en foutent. Le PNRC ne les avertit pas du nombre de résa. Déjà, pas mal qu'ils ne nous fassent pas repayer. Mais ça veut dire que si aujourd'hui, on était là les premiers, il le faudra aussi les jours suivants pour être sûrs d'avoir une place. Bilan de la journée : la genouillère restée dans le sac pour commencer est devenue indispensable dès cette première journée. L'état des troupes est mitigé : contents d'y être enfin mais inquiets pour la suite. Cette première étape a déjà été assez éprouvante.
Arrivés à 11h55, on dispose de l'après-midi pour souffler et se délasser. Petite promenade à la source, approche des chevaux du gardien, commande du repas, petit bout de sieste. AMarie se dit qu'elle aurait dû emmener un livre pour combler les après-midi. Sensation qui ne durera qu'un jour !
Déjà, la fin de l'après-midi est animée. Un gars que nous avions remarqué entrain de dormir sur ses bras sur la table montre des signes de plus en plus alarmants. Alors, tout le monde y va de son commentaire. L'une des 3 copines : Isabelle, infirmière prend les choses en main et demande au gardien d'appeler les secours. Le néerlandais aurait marché 10h sous le soleil la veille avec insuffisamment d'eau et souffrirait de déshydratation et de coup de chaud. Convaincu tant bien que mal, le gardien après avoir lâché un "je n'ai pas assez de terre pour enterrer les morts" a fait venir l'hélicoptère.
Premier terme du tee-shirt d'actualité : AVENTURE.
Le soir, on s'est installé à table avec les deux mamans et leur filles : Chantal, Cathy et Pauline et Julia. Originaires de Theys pour les unes et de Nantes en Ratier pour les autres, les filles se sont connues à Moutiers dans une section à horaires aménagés montagne. Elles ont planté leur tente à côté de Sandrine et Michel, profs d'économie et de sport à St Raphaël et de deux jeunes avec une méga pèche : William et Morgan qui eux ont emmené leurs vivres. Les tentes fleurissent autour du refuge : certaines au milieu de la végétation, d'autres au milieu de la caillasse : premiers arrivés, premiers servis. Un parisien vient alors s'installer avec nous en bout de table : Alain qui voyage seul et léger. Il était à Paris le matin, a pris l'avion puis le taxi jusqu'à Bonifatu d'où il démarre le GR avec une montée un peu plus courte sur le refuge.
Au menu : lentilles, saucisses. Nous avons alors découvert qu'on pouvait tout à fait se ravitailler en cours de route. Même si ce refuge n'est pas le mieux achalandé, on peut y trouver sandwiches, vivres de course, canistrellis (faits maison).
A partir de ce moment-là, un groupe s'est formé qui s'étoffera et se réduira au fil des étapes.
De livre, nul besoin. Deuxième terme du tee-shirt d'actualité : RENCONTRE.

Mercredi 15 juillet

Refuge d'Ortu di u Piobbu - Refuge de Carrozzu

Départ au petit matin à 6h05. Déjà un mauvais point, j'ai oublié les frontales. Du coup, on fait du bruit pour passer dans la pièce d'à côté ranger les sacs. Les 3 copines sont debout en même temps que nous. Les chevaux sont prêts à redescendre.
Début de la montée dans un vallon encore protégé du soleil.
Premier col : bocca di Pisciaghja. Pause boisson et barre dans un petit vent frais. Tout le monde fait une bonne pause là : petit déjeuner pour certains. Philippe a endossé l'uniforme : genouillère. Nous faisons alors la suite du chemin avec les mamans. Les jeuns et les filles ont filé devant. Michel et Sandrine suivent plus loin.
C'est d'abord une arrête assez courte (une demi-heure) puis une longue traversée jusqu'à bocca d'Avartoli où l'on enchaine montées et descentes de blocs.
Premiers et seuls mouflons du périple et gypaète barbu.
Blocs en tout genre.
Il est alors impératif de suivre les marques rouges et blanches car on peut très vite s'embarquer dans des impasses.
Après la bocca di l'innominata grosse descente pénible dans un pierrier puis sur des dalles et enfin dans les buis et pins jusqu'au refuge.
Refuge au milieu des arbres. Les jeuns et les filles ont déjà choisi leur emplacement. On reçoit le même accueil pour nos réservations alors on s'installe. Peu à peu, tout le monde arrive. Alors, Alain qui connait le GR20 par coeur (4ème édition dont une entière) propose un après-midi détente dans des vasques. Les jeuns, les filles et les mamans, Sandrine et Michel et Alain en font partie.
Celles-ci sont situées à une dizaine de minutes sous la passerelle que nous emprunterons le lendemain.

Presqu'une piscine.
Quelques vasques plus haut avec Morgan qui nous démontre ses capacités de chamois : pieds nus à courir de vasques en vasques. Alain se fait mordre par une fourmi et Annik qui arrive plus tard se plaint le soir aussi de morsures.
Discussions et repas avec Luc et Guillaume et les autres sur les tables de la terrasse dans les rayons du soleil : soupe, riz et gâteau de chataigne au menu.
Coucher de soleil sur la baie de Calvi.