Lundi 20 juillet 2009

Refuge de Manganu - Refuge de Petra Piana

Départ tôt ce matin-là. Après un premier passage dans des blocs, une petite pozzine avec des vaches.
En point de mire, au milieu des arêtes, la brêche de Capitellu, le plus haut point du GR (2225m). Comme tous les matins, marche dans l'ombre pour le premier vallon.
Derniers mètres sous la brêche.
La brêche vue de l'autre côté après des passages un peu accrobatiques.

Les deux lacs glaciaires : Capitellu et Melo.
Montagnes corses en direction du sud et de l'ouest.
Face nord au dessus du lac du Melo : encore des névés et des blocs à l'infini.

Pause nécessaire au bocca Muzzella. On a laissé de l'énergie dans toute la traversée au-dessus des lacs et à 9h30 : casse-croûte pâté-wasa !
De l'autre côté : une bonne descente sur le refuge de Petra piana.
Vue sur la variante des crêtes pour le lendemain en direction de l'Onda et pour Luc, Guillaume, Frank et Ludivine tout de suite. Alain, lui après avoir fait un tirage au sort organisé par le gardien : une tranche de pomme de terre d'abord dévorée par le chien, est donc resté et choisit l'option tranquille d'une étape par jour. Il nous a alors accueilli avec ... un morceau de chocolat.
Du coup, pour agrémenter l'après-midi, comme on pêtait le feu et qu'il n'y avait de vasques proches à se mettre sous la dent, il nous a convaincu de faire un extra. Le gardien nous a vanté le lac Bellebone de 7 ha, le plus grand lac glaciaire, pas loin, seulement 700m de dénivellé positif de plus. Bingo, nous voilà repartis après 2 heures de pause.
Une des pentes autour du lac à l'opposé du Rotondo (300m plus haut) que nous ferons une autre fois était couverte de névé.
Le lac.


Du coup, Alain a pris des cours de descente à la ramasse dans tous les styles.


Pour un début juillet, il en reste !
Deux heures et quart plus tard, on était de retour. Au gardien, à qui je disais qu'il n'y avait plus de glace sur le lac, il m'a répondu : "Normal, j'ai pris les glaçons pour les mettre dans mon pastis." Ca, c'était un sacré bonhomme. Le cinquième point du tee-shirt : DECOUVERTE. Découverte des corses. Un bourru plein d'humour avec un coeur en or. A peine, arrivés, un peu comme Alain en a l'habitude, nous avons engagé la conversation. Et, c'est parti sur le PNRC, les résa, les randonneurs ... Tout le monde en a pris pour son grade surtout les vieux cons cocus et mal baisés dont nous avons eu un échantillon le soir même sous le forme d'un groupe de 9 randonneurs. Il nous a raconté des tas d'anecdotes comme ces piètres randonneurs qui ne trouvent même pas leur chemin. Quand on lui demande où se trouve le GR, il répond : c'est dommage, le premier qui est parti ce matin l'a emmené avec lui." Ou bien, il laisse les gens se fourvoyer avant de les voir réapparaître 10 minutes plus tard. A des petits jeunes sans le sous qui lui demande que faire car il n'ont pas d'argent, il répond : "détourner le ruisseau." Puis ajoute : "filez là-bas que je ne vous vois pas. Après le repas, vous viendrez me voir pour que je vous donne le rab."
Quant à Annik qui n'en pouvait plus de ses piqûres, il l'a badigeonnée de vinaigre après le repas composé de : charcuterie, lentilles et fromage.
Après s'être bien pris de bec avec l'équipe des 9, il s'est débrouillé pour ne pas leur servir à manger et le lendemain a crié bien fort : "il va y avoir des orages dans l'après-midi." A Annik : "c'est pour qu'ils décampent vite fait." Le 15 août à minuit 01, il prend sa retraite. Un malin. Tous des malins. Avec un petit commerce bien achalandé, et le passage de 7000 randonneurs par été, le CA doit avoisiner les 70000€, ce qui doit leur laisser quelques subsides.
Exercice obligatoire, plutôt deux fois qu'une ce jour-là : les étirements.

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